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La bioéthique concerne tout le monde
Nadia Aubin est la co-fondatrice du Forum européen de bioéthique. Elle estime que les questions de bioéthique ne sont pas suffisamment débattues sur la place publique alors que les avancées techniques et scientifiques qui touchent la santé et la société provoquent des bouleversements qui impactent tout le monde.
“Nous nous demandons collectivement ce que toutes ces recherches impliquent. Pourquoi vouloir allonger le temps humain ? Cela nous mènerait-il vers plus de bonheur ? Face à la mort, je ne sais moi-même pas comment réagir… Il en va de même pour les applications de santé qui mesurent notre poids, notre cholestérol ou évaluent la qualité de notre sommeil. Pour qui, pour quoi faire ? Ces applications et technologies représentent l’enjeu essentiel du 21e siècle en matière d’e-santé. Il y a des intérêts derrière tout cela, qui posent des questions fondamentales de démocratie. Et doivent nous pousser à davantage de vigilance.”
#Bioéthique : Les avancées #technologiques posent des questions fondamentales de #démocratie https://t.co/Z1ZdjQzjAh pic.twitter.com/yr7JcO6XWp
— We Demain (@WeDemain) 29 janvier 2016
Vers le droit à la bonne connexion plutôt qu’à la déconnexion ?
Alors que les terminaux mobiles prennent le dessus dans les usages et que la connexion se généralise un peu partout, on observe des mutations dans les méthodes de travail qui redéfinissent les notions de temps et espace dédiés à la tâche. Comme nos neurones, nous ne nous “déconnectons” pas lorsque nous passons la porte de notre entreprise. Alors plutôt que d’appeler à la déconnexion en dehors des heures de bureau, Yann-Maël Larher , spécialiste des rapports entre travail et numérique propose un accompagnement à une meilleure maîtrise de sa connexion dans le cadre professionnel.
“Plutôt que d’instaurer un droit à la déconnexion, on ferait mieux de parler de bonne connexion, d’inventer de nouveaux équilibres et d’apprendre à se servir des technologies à bon escient pour réguler leurs usages plutôt que de vouloir compartimenter des espaces de vie qui ne le seront jamais !”
#Tribune : Droit à la déconnexion : et si on parlait plutôt de la bonne connexion ? par @YannMael https://t.co/apC6744WaO pic.twitter.com/ecDAswwYoa
— Maddyness (@bymaddyness) 1 février 2017
« Après une expérience de réalité virtuelle, le monde semble plat »
Le designer allemand Tobias van Schneider a fait l’expérience de passer plusieurs mois en immersion dans des mondes de réalité virtuelle. Résultat, le retour à la réalité n’est pas sans douleurs et provoque même une forme de mélancolie. La magie disparaît et le monde apparaît terne. La question est de savoir si la réalité virtuelle est à la source de cette sensation ou si elle ne fait qu’exacerber des malaises pré-existants ?
“La recherche en psychologie, expliquent-ils, a montré depuis longtemps que l’esprit humain est plastique et s’adapte aux conditions de son environnement. Or la réalité virtuelle est un environnement complètement inédit, entièrement construit par l’homme et potentiellement d’ailleurs contrôlé par lui. Il n’en existe aucun équivalent : c’est « une niche cognitive et culturelle que nous nous construisons en tant qu’espèce » et « on ne peut pas exclure que des interactions prolongées avec la réalité virtuelle ne finissent pas produire des changements plus fondamentaux, non seulement sur un plan psychologique mais aussi physiologique ».”
« Après une expérience de réalité virtuelle, le monde semble plat » - Rue89 - L'Obs https://t.co/EjmFl02cER pic.twitter.com/J70xFgm4jt
— carole brin (@CaroleBrin) 6 janvier 2017
Le partage : entre self estime et social branding
Pourquoi partageons-nous des contenus sur les réseaux sociaux ? Lorsque la question est posée dans des études d’usage, la réponse est majoritairement altruiste : nous fournissons de l’information pertinente à nos proches, de façon généreuse et désintéressée. Mais en fouillant un peu plus loin, il semblerait qu’on aime aussi beaucoup se regarder partager et apprécier les marques de reconnaissance quand le compteur de like grimpe. Si on ajoute à cela qu’on ne lit presque pas ce que nous diffusons, mais montrons plutôt une adhésion à des courants d’opinion, il ne faut pas s’étonner du succès des nouveaux réseaux aux messages plus éphémères et authentiques.
Pourquoi les internautes adorent partager du contenu sur les #RéseauxSociaux ? @ChaDesrosiers @digimindci https://t.co/1IjjYtEoqI #DSFrs
— DigitalSocietyForum (@ODSForum) 3 février 2017
Algorithmes : l’heure de la grande régulation
Un algorithme est une création humaine. En ce sens, son créateur est responsable de ses “intentions”. Mais une fois introduit dans le bain du réseau, il est aussi influencé par des grands courants dominants qu’il rencontre sur la toile. Même si c’est l’intérêt général qu’il poursuit à la base, dans quelle mesure la forte présence de messages à caractère communautaristes, par exemple, ne peuvent pas infléchir ses positions ? Comment réguler ? C’est l’objet de la plateforme Transalgo, créée par le Conseil Général de l'Economie (CGE), à l’initiative d’Axelle Lemaire. Elle réunit chercheurs et experts pour proposer des critères d’évaluation des algorithmes et encourager la diffusion de bonnes pratiques.
🚩 #Algorithmes : l’heure de la grande régulation 💻 #data https://t.co/XA5JdquzI9
— Méta-Media FranceTV (@metamedia) 1 février 2017
Les commentaires
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