
Les "Civic Tech" donnent de nouvelles perspectives à l'engagement citoyen

Le numérique peut-il améliorer les démocraties ?
A la croisée entre le désaveu de la classe politique, la recherche d’une approche plus horizontale du pouvoir et la progression des technologies numériques, les “Civic Tech” bénéficient d’un terrain propice à leur éclosion. Or, ni le désamour envers les politiques ni les aspiration à une gestion participative des affaires publiques ne sont des phénomènes nouveaux. Alors en quoi les outils numériques vont changer la donne ? C’est la question que se pose Olivier Ezratti, dans cet article pour FrenchWeb , avant de dresser, dans les parties suivantes, un panorama des applications disponibles, que ce soient celles qui ambitionnent d'améliorer le fonctionnement de la démocratie ou celles qui visent à promouvoir des candidats issus de processus participatifs aux élections, comme LaPrimaire.org
“La société civile cherche une autre voie et se met à rêver d’un doux mélange de démocratie participative quand ce n’est pas de démocratie directe. L’idée sous-jacente est que les partis politiques traditionnels ont fait leur temps, étant trop hiérarchiques et construits autour d’un chef (ou de chefs pour le PS…) et qui ne sont faits que pour conquérir et gérer le pouvoir avec des élus qui sont loin de bien représenter la diversité de la société. Le numérique est alors brandi comme la solution qui peut accompagner la mise en œuvre d’une démocratie renouvelée. Il est paré de toutes les vertus de la modernité.”
Le #numérique peut-il améliorer les #démocraties ? #4 @olivez https://t.co/Z5ZnDiS8hv #DSFcitoyen
— DigitalSocietyForum (@ODSForum) 25 octobre 2016
Les Civic Tech bouleversent les pratiques de la politique
Ubérisation. C’est le terme à la mode pour désigner les initiatives qui court-circuitent les institutions en place et optent pour une organisation collaborative (avec des plateformes intermédiaires plus ou moins capitalistiques). La politique n’échappe pas à ce phénomène. Du côté des partis politiques comme des citoyens, des initiatives fleurissent pour repenser la participation citoyenne. A une époque où seulement un tiers des jeunes votent aux élections, est-ce qu’une remobilisation est en train de naître ? Sébastien Couasnon propose un tour d’horizon dans ce documentaire pour BFM Business .
Un reportage complet sur les #civictech, startups d'expérimentation démocratique. Agora numérique? https://t.co/FNpczYgdIE via @BFMBusiness
— Axelle Lemaire (@axellelemaire) 21 octobre 2016
Retour sur le 1er Forum Civic Tech à la Bellevilloise
Le premier « Forum de la Civic Tech », s’est tenu à Paris samedi 8 octobre, à la Bellevilloise . Organisé par le collectif Démocratie ouverte et le secrétariat d’Etat chargé du numérique et de l’innovation, c’est une première du genre. Et le format est original : pas de pitchs des startups de la Civic Tech mais des élus qui viennent exprimer leurs attentes sur des problématiques très concrètes.
Plusieurs associations ou startups ont été représentées à cette occasion . Axelle Lemaire a affiché sa volonté “d’encourager cette communauté et l’accompagner : Je suis un intermédiaire et je compte sur les forces de la société civile pour répondre à la crise de défiance à l’égard du politique que nous traversons.”
Les nouvelles ambitions de la Civic Tech française https://t.co/SJiQFnBWUj
— Le Monde (@lemondefr) 10 octobre 2016
Le Dossier de Cap Digital sur les Civic Tech
Dans la continuité de l’édition 2016 du Festival Futur en Seine, Cap Digital propose un dossier complet sur le mouvement des Civic Tech :
“Nous avons choisi de nous pencher plus précisément sur « toutes les initiatives, associatives ou privées qui concourent à renforcer l’engagement citoyen, la participation démocratique et la transparence des gouvernements » en décortiquant pour chacune de ces thématiques les défis numériques et les enjeux politiques qu’ils comportent, dans la lignée des analyses de Democracy OS ou Open Source Poltics, à retrouver dans un billet sur la plateforme Medium .
Le premier volet traite de la « poltech », désignant l’ensemble des outils qui visent à renforcer la participation à la vie politique – notamment à travers la participation électorale – en facilitant l’accès des citoyens à une information politique de qualité, mais aussi en bouleversant les règles des campagnes électorales.
Le second pan des civictechs, la « govtech » vise à promouvoir la transparence de l’action publique à travers un vaste mouvement d’ouverture des données (l’« open data »), ce qui ne va pas sans créer de considérables défis techniques, tout en posant nécessairement la question de ce que signifie la transparence en politique.
Enfin dans une dernière partie, nous revenons sur l’essence même du terme « civictech », dans son ambition de servir d’outil support pour les initiatives de la société civile. Les civictechs sont-elles le signe d’un changement de paradigme, à savoir le passage de l’Etat-protecteur à l’Etat-accompagnateur du citoyen, désormais vu comme le principal acteur du changement ?
Proactif, connecté, curieux, le citoyen pourrait-il agir pour l’émergence d’une administration réactive et apprenante ?”
Dossier #CivicTech @Cap_Digital > engagement citoyen, démocratie participative & #opengov https://t.co/0cSLLTiAOO #DSFcitoyen
— DigitalSocietyForum (@ODSForum) 23 octobre 2016
Comment renforcer l'engagement citoyen par les réseaux sociaux ?
Le CESE fait un appel à propositions. Impliquez-vous !
“Près de 35 millions d’utilisateur.trice.s des réseaux sociaux en France, deux milliards dans le monde aujourd’hui ; sans doute de plus en plus demain.
On s’en sert pour parler de soi, se divertir, s’informer, discuter, partager, créer des liens…
Pourtant lorsqu’on en parle dans les médias c’est le plus souvent pour mettre en garde contre les dangers : divulgation de nos données personnelles, harcèlement, insultes, désinformation voire lavage de cerveau… Ces dangers existent bien mais les réseaux sociaux peuvent aussi être des outils incomparables de mobilisations pour des grandes ou des petites causes, de solidarités, d’engagements citoyens.
Comment faire pour que les réseaux sociaux suscitent et favorisent encore mieux ces engagements, renforcent les solidarités, permettent de faire société, contribuent à lutter contre les discriminations et la haine, promeuvent la citoyenneté ?”
Comment les #réseauxsociaux participent au renouveau démocratique ? Par @thieulin https://t.co/mgJavX8E77 via @lecese #TweetsRevue #cm
— Patrice Hillaire (@hillairepatrice) 18 octobre 2016
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