
Nos empreintes digitalisées

Avec l’explosion de l’usage des appareils photo et vidéo, notre vie intime est livrée par gigaoctets aux plateformes sociales. Et parfois celles-ci nous la remet sous les yeux, sans qu’on n’ait rien demandé ! Bon souvenirs ? Moments de vie qu’on préférerait oublier ? Et pourquoi font-il cela en fait ? Eléments de réponse dans cet article d’Annabelle Laurent .
Mdrrr ah oui merci facebook de me rappeler de si beau souvenir pic.twitter.com/klgkP2i10c
— petit filou (@atcchoum) 19 juin 2016
Analysées, nos traces sur les réseaux révèlent une facette de notre identité. De là à ce que ces éléments servent à un tiers à orienter son opinion lors d’une relation professionnelle ou commerciale, il n’y a qu’un pas. Une start-up britannique profite même de cet appétit pour le “bigdata portrait” et propose aux propriétaires d’évaluer ainsi de potentiels locataires. Face aux critiques, Steve Thornhill, cofondateur de Score Assured a pour principal argument : “Si vous n'avez rien à cacher, vous n'avez rien à craindre”. Le même dont on fait usage sous les dictatures ...
UK #Startup @scoreassured lets #landlords scan tenants' Facebook to check if they can pay rent https://t.co/eXJ6VUFLFx via @verge #proptech
— UK Startup News (@Ukstartupnews) 13 juin 2016
Même sans aller sur les plateformes, un simple wifi allumé suffit à laisser filer des données exploitées par des tiers. Dans un supermarché, le marketing en raffole ! Cela permet de savoir combien de temps vous êtes restés à regarder la vitrine d’une enseigne. Couplé aux données sur vos actes d’achat, il est ainsi possible de vous solliciter à tout autre moment où votre smartphone sera à nouveau détecté ! Explications par Mathieu Cunche , maître de conférence à l’INSA de Lyon et membre du groupe Privatics de l’INRIA.
Configurer son ordinateur, bien utiliser les cookies, maîtriser les moteurs de recherche, échanger en toute lucidité sur internet : consultez les conseils de la CNIL !
Pour tout savoir sur les traces que vous laissez en ligne : https://t.co/HSvWEUBVKr pic.twitter.com/OmLOuvHnAb
— CNIL (@CNIL) 14 mai 2016
Et pour dépasser le côté abstrait des données, et toucher du doigt ses impacts, rien de tel que le Design ! C’est le travail de Catherine Ramus (alias Albertine Meunier ) qui intervenait à Bordeaux en mars dernier dans le cadre du Forum d’Avignon à l’atelier “Notre avenir se dessine-t-il avec les données ?”
“Les personnes sont surprises en regardant leur empreinte de mouvement qui n’est que la matérialisation tangible de leurs déplacements. Ce simple changement de regard fait qu’on ne considère plus cette donnée comme quelque chose de dangereux. La forme amène à penser le sujet complètement différemment.”
Le design des données pour faciltier leur... par digitalsocietyforum
Et aussi, du côté des créateurs
Pour sensibiliser la communauté scientifique et politique au développement des robots tueurs , Alexandre Reben a conçu un robot qui décide de façon autonome s’il agresse un humain ou pas . Baptisé “First Law”, cette installation du californien à la fois scientifique et artiste fait référence à la première loi de la robotique d’Isaac Asimov : « un robot ne peut porter atteinte à un être humain, ni, en restant passif, permettre qu’un être humain soit exposé au danger. » Une initiative marquante pour ne surtout pas oublier ce premier commandement !
When does a #machine seem alive or like a “person?” #machinelearning https://t.co/lSpC54KRu1 @artBoffin @medialab pic.twitter.com/OvMhK04Ngl
— Now Labs, Inc. (@NowLabsInc) 9 mai 2016
Mikolaj Kaminski, développeur polonais, travaillait tranquillement sur un simulateur de pogos (“mosh pit” en anglais) quand une succession de bugs l’a détourné de son objectif premier. Ravi des transformations opérées sur ses personnages devenus cauchemardesques, il en a fait un jeu vidéo !
Yay! Showing Mosh Pit Simulator at #pixelheaven :) pic.twitter.com/oFFZj8Jv4Y
— Sos Sosowski (@Sosowski) 4 juin 2016
Les commentaires
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