
Un Français sur trois s’estime bien informé sur l’impact du numérique sur l’environnement

De façon générale, les liens entre numérique et environnement restent assez mal perçus. Le numérique apparaît comme un potentiel vecteur de progrès pour la transition écologique, mais aussi comme ayant un fort impact sur l’environnement.
Un sujet complexe et des perceptions ambivalentes
Le lien entre numérique et environnement est encore mal perçu.
De façon spontanée, le numérique n’est pas du tout associé à l’environnement : sans surprise, les Français évoquent plutôt des éléments associés à la technologie ou à la modernité.
Quand on leur demande quels liens ils établissent entre numérique et environnement, ils évoquent aussi bien des éléments positifs (économiser du papier et préserver les forêts, favoriser l’écologie) que négatifs (pollution, consommation d’énergie).
Mais quand on leur pose directement la question de l’impact du numérique sur l’environnement, ils sont alors deux fois plus nombreux à considérer que l’impact est négatif plutôt que positif.
L’impact écologique du numérique est surtout pensé en termes d’équipements et d’infrastructures (développement des objets connectés, clouds, data centers…), il est moins associé aux pratiques numériques courantes.
Presque deux tiers des sondés estiment que le développement des équipements numériques (73%) et des objets connectés (63%) a un fort impact sur l’environnement. En revanche, moins de la moitié estime que des pratiques de consommation courantes, comme regarder des contenus vidéos (49%) ou envoyer des mails (48%) ont un impact environnemental important.
Des positions partagées sur l’impact du numérique sur la transition énergétique
Les Français interrogés ont globalement du mal à se prononcer sur l’impact du numérique sur la transition énergétique : 24 % y voient un levier, 18 % un frein et 27 % déclarent ne pas savoir…
De même, ils sont très partagés sur l’efficacité des outils numériques pour inciter à adopter des pratiques éco-responsables : 41 % les estiment efficaces et 39% pas efficaces.
Ceci peut s’expliquer par le fait que les Français se sentent peu informés sur le sujet : un Français sur trois seulement a le sentiment d’être bien informé sur l’impact du numérique sur l’environnement et son rôle dans la transition énergétique.
Des pratiques éco-responsables amenées à se développer ?
Les Français font déjà des gestes courants qui peuvent limiter l’impact écologique du numérique. Plus des trois quarts (79%) nettoient régulièrement leur messagerie en supprimant des mails, se désabonnent (69%) des newsletters non lue, ou encore paramètrent les appareils numériques en mode économie d’énergie (60%).
Mais ils ne sont que 38%, par exemple, à limiter le visionnage de vidéos sur Internet ou à éteindre leur box (30%).
Cependant, le sondage ne permet pas de savoir si ces gestes sont motivés par des raisons écologiques ou bien par d’autres facteurs (faire de la place dans sa boîte mail, limiter son temps devant les écrans...). Il faut aussi garder en tête que l’enquête a été réalisée par un questionnaire en ligne : les réponses recueillies sont donc déclaratives et peuvent ne pas refléter exactement la réalité des pratiques.
Des attentes fortes à l’écart des grands acteurs du numérique
Pour une majorité de Français, ce sont d’abord les grands acteurs du numérique (62%) qui doivent s’impliquer dans la transition écologique à travers le numérique, devant les grands opérateurs télécom (56%), les citoyens (54%) et le Gouvernement et les organisations publiques qui lui sont liées (52%).
Pour l’heure, les opérateurs télécom (50%) et des grands acteurs du numérique (51%) sont jugés majoritairement peu ou pas impliqués dans la transition écologique.
Informer et innover
Les Français jugent très important de mieux informer le grand public et les consommateurs.
La moitié d’entre eux en font une priorité : il faut sensibiliser le grand public sur l’impact de leurs habitudes numériques sur l’environnement (51%) et mobiliser les acteurs du numérique pour qu’ils sensibilisent les consommateurs à une utilisation « éco-responsable » de leurs produits (50%).
Sur le plan des innovations, ce sont l’utilisation de composants recyclés (58%), le développement d’outils permettant de réduire l’impact du numérique sur l’environnement, comme une box qui s’éteindrait toute seule quand elle n’est pas utilisée (55%) ainsi que le développement du secteur de la réparation et du reconditionnement des outils numériques (52%) qui sont jugés prioritaires.
> Télécharger le PDF du sondage Numérique et environnement

Les commentaires
Pour réagir à cet article, je me connecte Je m’inscrisA mon sens, nous ne sommes pas assez au courant des impacts du numérique. Les médias nous font entendre ce qu'ils veulent et le numérique n'est pas du tout la priorité. Peu de gens savent réellement ce qu'il en est aujourd'hui.