
Une hygiène du smartphone à l’école (et ailleurs) ?

Chloé Dolivet, Conseillère principale d’éducation (CPE) stagiaire à Clisthène présente le projet « Raisonum » :
« Avec une nette augmentation du nombre de smartphones et de ses dérives chez nos élèves, l’École a décidé de déclarer la guerre au doudou connecté des adolescents. La dernière attaque en date est celle de l’annonce d’une loi interdisant le téléphone au collège. Mais à l’ère de l’apprentissage coopératif, de l’EMC et de l’EMI, une réponse alternative ne serait-elle pas l’éducation au numérique par le numérique ?
Un projet interdisciplinaire est né au collège innovant de Bordeaux afin d’éduquer plutôt que d’interdire. Apprendre ce qu’est un usage raisonné du numérique à nos petits experts des nouvelles technologies ; c’est partir des pratiques des élèves, de leur différents vécus, d’activités concrètes sur internet et de débattre ensemble, pour qu’ils identifient eux-mêmes les bénéfices et les dangers possibles. Ce travail d’empathie et de prise de conscience a pour finalité la création avec les élèves d’une charte du numérique constitué de règles « cyber-citoyennes » dont ils comprendront la nécessité.
Internet à portée de main : Éduquer plutôt qu’interdire.
Au collège expérimental CLISTHENE de Bordeaux, l’équipe a choisi de tolérer l’utilisation du téléphone en classe en tant que support pédagogique, comme décrit dans le règlement intérieur. Cependant, depuis la volonté du ministère de l’éducation nationale d’interdire totalement le portable au collège, les membres de la communauté éducative ont décidé de réfléchir à nouveau sur la place du smartphone, au sein de cette structure innovante suivant le courant de la pédagogie nouvelle. Après avoir donné la parole aux élèves à travers un questionnaire sur ce thème, on se rend compte que lutter contre ce phénomène de société par la simple confiscation ne nous paraît pas une solution satisfaisante. C’est pour cette raison que ce projet collaboratif propose d’éduquer, plutôt que d’éviter les dérives possibles en retirant « l’objet du délit ». »
Lire le détail sur le blog de présentation du projet « Raisonum » .
Les commentaires
Pour réagir à cet article, je me connecte Je m’inscrisSoyez le premier à réagir !